Amis des ménestrels américains, cette merveille est pour vous.
C’est une Amérique oubliée, celle de troubadours aux destins hasardeux et au songwriting romanesque, que raconte cet album endimanché de mille cordes. Celle des David Ackles, Tim Hardin ou Fred Neil, tous ces héros des aubes qui n’en finissent pas, ces conteurs merveilleux des tourments, ces guitaristes qui, avec six ou douze cordes, réussissaient à rendre joyeuse, tintinnabulante, leur mélancolie.
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“Shall I go to California or shall I stay East?”, chante ce proche de Sufjan Stevens, qui, à 27 ans, semble avoir connu tous les malheurs et toutes les rédemptions, visité toutes les crevasses et tous les rêves. Littéralement : l’album a été composé alors qu’il luttait contre un cancer vorace. L’issue, joyeuse, de cette guerre explique sans doute la sérénité, voire la nonchalance de ce folk somptueusement mis en son par le compositeur et arrangeur Nico Muhly (Grizzly Bear, Antony, Björk…).
A son interrogation, on lui répond de ne surtout pas bouger, tant la vue, depuis ce sommet, coupe le souffle et laisse jaillir une lumière vive, chaude et bienfaisante, celle d’un arc-en-ciel miraculeux.
Concerts le 29 mai à Poitiers (Confort Moderne),
le 30 mai à Paris (Trois Baudets)
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