Acceptant de lâcher prise sur les ornementations formelles, le songwriter canadien chante au creux de nos oreilles un joli folk de chambre.
Moins de deux ans après la sortie de The Neon Skyline, Andy Shauf est de retour avec Wilds – ainsi nommé car le musicien s’est octroyé le droit de ne pas “passer des centaines d’heures sur les arrangements” : “Je les avais enregistrés dans la foulée de l’écriture, complétés de batterie ou de basse le même jour, en une seule prise.”
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Durant le confinement, il retrouve ces titres écartés de The Neon Skyline, et décide de leur offrir une nouvelle vie : “Il me semblait intéressant de montrer des chansons qui n’étaient pas longuement polies ou raffinées surtout qu’habituellement, je peaufine jusqu’à totale satisfaction.”
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Épure et émotion
La qualité sonore est “approximative”, et tant mieux car elle sert la beauté mélodique de l’ouverture Judy, de Wicked and Wild ou encore du lancinant Call. La pop de chambre d’Andy Shauf prend des allures de folk intimiste dont l’épure n’exclut pas l’émotion, comme chez Elliott Smith, modèle assumé.
“Je suis très impressionné par ses premiers albums, la simplicité de l’instrumentation contrastant avec la complexité des accords. J’ai toujours voulu faire quelque chose dans son style, et Wilds est sans doute mon disque qui s’en approche le plus.” Rarement les chutes de studio auront si mal porté leur nom tant elles sont gracieuses, éclipsant les morceaux qu’elles auraient dû à l’origine côtoyer.
Wilds (Anti-/PIAS) d’Andy Shauf. Sortie le 24 septembre.
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