Rutilante, mais aussi acoustique et apaisée, la formation culte d’Austin continue de briller en toute liberté.
Austin, nous avons un problème. Le rock psychédélique n’a plus le vent en poupe et c’est un cataclysme. Non pas que la pratique de ce sous-genre issu des marges de la contre-culture ne suscite pas de vocation (le premier disque de Ghost Woman, paru en juillet, est un bon exemple de passage de relais), mais disons que son message cosmogonique ne semble plus aussi audible qu’il a pu l’être au plus fort de son dernier et énième revival, il y a une dizaine d’années.
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Outre l’émergence du Brian Jonestown Massacre au mitan des années 1990 et la (re)découverte des compilations Nuggets à l’aune du “retour du rock” au début du siècle, l’arrivée sur le marché dans les années 2000 des Black Angels aura donc été déterminante pour la pérennisation de cette institution mal-aimée du panthéon rock qu’est le rock psyché – et on ne parle pas ici que de son, la formation texane ayant par ailleurs fondé l’Austin Psych Fest (devenu Levitation).
Le grand vide de l’univers
Presque vingt ans après sa création, le groupe d’Alex Maas est donc toujours dans les parages, et livre, un quinquennat après Death Song (2017), un nouvel album qui permet au genre de renouer avec sa dimension mystique. Rutilant, mais pas que, Wilderness of Mirrors interroge l’état de santé de l’homme face au grand vide de l’univers et s’autorise quelques sorties de route acoustiques, que l’on doit sûrement à Maas, auteur d’un premier LP solo, Luca, en 2020, qui explorait déjà de nouveaux territoires plus apaisés.
Wilderness of Mirrors (Partisan Records/PIAS). Sortie le 16 septembre.
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