Des Américains rêvent des Smiths dans une pop gaie et radieuse. Critique et écoute.
Aucun des membres de Wild Nothing ne devait être né quand Johnny Marr changea à jamais la pop anglaise en inventant l’arpège en cristal dur, le riff loulou romantique. Car les Smiths, et leurs guitares en cascades, en mercure, font partie du langage courant de ces Américains, au même titre que Beach House ou Toro Y Moi, nettement plus de leur âge.
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Mais tout ceci ne serait que vain exercice de style, patient mais futile labeur de moine copiste si, au service de ce son empressé, Wild Nothing n’écrivait pas aussi des mélodies nobles, aussi gaies et mélancoliques, fluides et éloquentes. Un art de la pop à la fois souriante et boudeuse qui culmine sur Shadow ou Nocturne, ravissantes chansons même pas gâtées par des synthés en nappes qui, ailleurs, peuvent évoquer des petites marées noires. C’est Wild Nothing, pilotes rêveurs et peinardos de la machine à remonter le temps. Ce n’est pas sauvage, certes, mais ce n’est pas rien non plus
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