Dans la petite famille archi-cool des surfeurs-folkeurs, des suaves à palmes, Xavier Rudd fait à l’aise figure de Stakhanov en hamac, d’apathique frénétique.
Car là où Jack Johnson ou Ben Harper n’enregistrent que quand la houle le permet, quand les vagues se tassent, l’Australien enchaîne avec la rapidité du Surfer d’argent les albums, tournées et collaborations.
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Un rythme infernal qui, heureusement, n’affecte pas celui de ses chansons, toujours aussi benoît, pacifique, les pieds en éventail. Car qu’il joue du folk (Choices, beau comme Nick Drake sur une longboard), de la pop, du blues, du reggae ou des mélopées aborigènes, Xavier Rudd reste les pieds dans le sable, la tignasse Kurt Cobain dans les étoiles, juke-box vivant pour feu de joie en bois flotté. Castrée de toute urgence, de tout hiver, étrangère à la ville comme à la tension, cette musique est tellement contagieuse dans sa nonchalance qu’elle peut pousser à des extrêmes : se faire tresser des dreadlocks, apprendre le didgeridoo ou le diabolo, voire adopter un chien à bandana.
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