D’aucuns le surnomment “le Jack Kerouac de la techno”.
Pas mieux, comme on dit dans Des Chiffres et des lettres… Sur la route tracée par Popnoname, on ne compte plus, en effet, les escales musicales. Aka Jens-Uwe Beyer, ce jeune homme de Cologne s’offre un voyage halluciné entre techno hédoniste, électronique mélancolique, ambient et pop moderne.
D’ailleurs, son premier disque ne s’intitule pas White Album pour des prunes. En apparence, pas grand-chose à voir avec les Beatles. Si ce n’est un don plus que maîtrisé pour les mélodies vocales, les harmonies onctueuses et le rêve éveillé. New Order, peut-être ? Bingo : sur No Doubt, le morceau vaporeux qui s’achève les bras levés et les jambes en feu, on croirait entendre le timbre de Bernard Sumner.
Sous influence de Superpitcher, la suite n’est que plus belle. Avec ses beats intenses et ses synthés exaltés,Tremolo fait monter si haut qu’on en oublie tout et surtout le principal. Quand Mother Earth déploie une synth-pop chavirante, Still évoque un Erlend Oye écoutant du Daft Punk en sourdine, et Taken donne l’impression d’être un avion dans un nuage. Et que dire de Ferry Sponge, sinon que c’est un chef-d’œuvre néo-psyché de sept minutes ?