Les précédents albums, sous le nom de Sunn ou de Sunn O, étaient constitués de morceaux uniquement forgés dans de longues plages de guitares distordues, de feed-back et de notes tenues jusqu’à épuisement, éclatantes de sonorités métalliques, lourdes comme du plomb. A chaque écoute, les atmosphères de Sunn filent la chair de poule, broient le […]
Les précédents albums, sous le nom de Sunn ou de Sunn O, étaient constitués de morceaux uniquement forgés dans de longues plages de guitares distordues, de feed-back et de notes tenues jusqu’à épuisement, éclatantes de sonorités métalliques, lourdes comme du plomb. A chaque écoute, les atmosphères de Sunn filent la chair de poule, broient le thorax et clouent à terre, irrémédiablement. Elles sont autant de variations lentes, comme anesthésiées par trop d’alcool gras et autant de drogues déliquescentes, sur le doom, cette émanation tortueuse du metal, d’où sourdent les mêmes déchirures et tortures qui habitaient le blues primitif.
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Sur White 1, le groupe est rejoint par l’un de ses admirateurs, le toujours fêlé Julian Cope, qui déclame une ode au groupe tout au long des vingt minutes d’ouverture de l’album. Ses accents habités de vampire enthousiaste naviguent à merveille entre les flux marécageux de la musique de Sunn. De leur mariage, on ressort hagard, endolori, le cœur en sang, le corps meurtri, les oreilles entièrement défrichées.
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