Élégance, originalité et voix d’or : le chanteur néo-zélandais expose ses multiples talents sur un quatrième album de toute beauté.
Sur la compilation concoctée au printemps pour les vingt ans de l’excellente série Late Night Tales, Jordan Rakei avait exploré la face intimiste et dreamy de ses influences et coups de cœur, proposant un mix relaxant tout en clair-obscur qui mettait à l’honneur Fink, Alfa Mist ou encore les Espagnols d’Oso Leone.
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On retrouve cette douce élégance éthérée sur certains morceaux de son quatrième LP (What We Call Life, Wings), mais le Néo-Zélandais est aussi un formidable pourvoyeur de grooves nu soul, où l’électronique inspirée de Four Tet ou Bonobo et les touches subtiles d’un jazz contemporain tout droit venu de la foisonnante scène londonienne rivalisent d’ingéniosité pour happer l’auditeur.
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Armé de son délicieux falsetto, Jordan Rakei distille joie et réconfort sur Send My Love, mystifie son monde sur Unguarded, composition d’une classe folle ourlée de cordes célestes qui le voit tutoyer vocalement Sam Smith, et déploie son insolente maîtrise des arrangements et de la polyrythmie avec le jazzy Runaway.
On retrouve enfin ce goût des structures kaléidoscopiques sur l’épatant The Flood, dont la complexité assénée l’air de rien est un coup de grâce monumental. D’une fluidité à toute épreuve, What We Call Life confirme Jordan Rakei, artiste lumineux qui signe l’un des grands disques de l’automne, et peut-être plus.
What We Call Life (Ninja Tune/PIAS). Sorti depuis le 17 septembre
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