Cette compilation de vinyles préhistoriques a gardé le meilleur d’Isolée pour la fin : Beau mot plage. Vous savez, cet ovni de minimal-house-latino-funk futuriste (ici remixé par Freeform) qui a bouleversé la planète electro en 1999? Poème à lui tout seul écrit en terre lunaire de G the, il orchestre, par-delà les nuages, une partouze […]
Cette compilation de vinyles préhistoriques a gardé le meilleur d’Isolée pour la fin : Beau mot plage. Vous savez, cet ovni de minimal-house-latino-funk futuriste (ici remixé par Freeform) qui a bouleversé la planète electro en 1999? Poème à lui tout seul écrit en terre lunaire de G the, il orchestre, par-delà les nuages, une partouze astrale de machines, rythmiques tribales, impros jazz et chœurs féminins comme évadés du cerveau de Michel Legrand. Derrière Isolée se cache Rajko Müller. Un Allemand de Francfort qui joue du synthé debout, à l’origine de Rest (2000) et We Are Monster (2005) ? deux albums magiques de musique électronique composite. Enfant, sa famille s’exile en Algérie. La semaine, Isolée y apprend le français et, le week-end, il se baigne à la plage de Bomo (d’où Beau mot plage?). D’ailleurs, ses premiers maxis ne s’appellent pas Bleu, Poisson mort ou Cité grande terre pour rien’
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Composés entre 1995 et 1999, et épuisés aujourd’hui, les voici enfin consignés dans cette précieuse compilation. Western Store débute en douceur, sous les volutes opiacées d’un dub rêveur (Bleu), d’une house ambient (Initiate II) et d’une synth-pop élancée (Monitor). Or, plus on avance, plus le ton se durcit. Les basses s’assombrissent, le rythme s’acidifie, les fondations s’épurent. Tandis que Surfers semble voguer sur des vagues d’acier, Simone Rides fouette les fesses, machinalement. Jusqu’à ce que des nappes de synthés ne viennent peu à peu célébrer le retour à la plage séminale de Bomo.
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