Bien entendu, ce trio n’est pas, comme l’affirme le titre, aussi crétin que ça Il fait juste semblant, pour déjouer l’attention des pieds. Et ça marche : irrémédiablement happés par l’appel idiot de ce groove psychédélique, ils martèlent le dance-floor avec l’énergie du désespoir. Pourtant, si les pieds écoutaient mieux, ils feraient moins la fête […]
Bien entendu, ce trio n’est pas, comme l’affirme le titre, aussi crétin que ça Il fait juste semblant, pour déjouer l’attention des pieds. Et ça marche : irrémédiablement happés par l’appel idiot de ce groove psychédélique, ils martèlent le dance-floor avec l’énergie du désespoir. Pourtant, si les pieds écoutaient mieux, ils feraient moins la fête : un spleen contagieux et une ironie de choc se disputent les mots, pour un insolite décalage entre la tête et les jambes.
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Coïncidence cocasse : alors que Basement Jaxx, dont le foutoir paillard trouve un écho chez Extra Extra!, invite Siouxsie sur Cish Cash, la chanteuse du trio évoque de manière troublante la pythie gothique sur le grandiose Punkwasgoodforme. Mais Bë, chanteuse belge trilingue, possède heureusement d’autres tours dans sa langue : désenchantement troublant sur la new-wave mélancolique d’All Alone, malice allumeuse sur The Yell Song, rap goguenard sur Stopid, funk perverti sur Perfect Bore?
Car Extra Extra! est un juke-box vivant, un groupe electro-pop jouant son propre DJ-set, iconoclaste et cultivé, à la fois prof d’histoire et prof de gym-tonic. Rarement groupe aura mérité, comme une médaille militaire glanée au grand combat du dance-floor savonné, de porter avec une telle insolence son point d’exclamation.
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