On imaginait qu’avec l’âge, et à l’approche d’un cinquième album ? dont un, refusé par leur label, n’est jamais sorti ? , ces petits ploucs de l’Oregon finiraient par regretter ce nom potache, qui amusa cinq secondes et afflige depuis à chaque fois qu’on tombe dessus. Au lieu de ça, le nouvel album arbore une […]
On imaginait qu’avec l’âge, et à l’approche d’un cinquième album ? dont un, refusé par leur label, n’est jamais sorti ? , ces petits ploucs de l’Oregon finiraient par regretter ce nom potache, qui amusa cinq secondes et afflige depuis à chaque fois qu’on tombe dessus. Au lieu de ça, le nouvel album arbore une pochette représentant la banane du premier Velvet s’ouvrant avec la braguette Sticky Fingers, soit un mix des deux créations rock les plus emblématiques d’Andy Warhol. On n’a rien contre les fétichistes mais lorsqu’on a affaire comme ici à une sinistre bande de faussaires, le fétichisme équivaut simplement à la rencontre du fétide et du catéchisme. Les Dandy Warhols ne manquent pas d’ambition, on pourrait même avancer que leur musique transpire, sue à grosse goutte la prétention, à tel point que leurs chansons laissent plus de traces d’auréoles que de souvenirs.
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Sur Welcome to the Monkey House ? merci bien, on reste chez nous ?, ils alignent un casting d’invités des plus hétéroclites : Tony Visconti (Bowie ) et l’ex-Duran Duran Nick Rhodes à la production, Nile Rodgers de Chic à la guitare, Simon Le Bon de Duran Duran (again) dans les chœurs. Une belle assemblée de losers. Quant au pauvre Evan Dando (Lemonheads), également du voyage, on lui doit la seule chanson à peu près digne de cette farce sonore, l’aérien You Were the Last High. Le reste, hésitant entre la pop robotique années 80 (Duran Duran toujours) et l’éternel moulinage Stones/Velvet/T. Rex des précédents albums, confine à l’indigence absolue, au vide sidéral. On leur suggère donc de se rebaptiser The Jackson Bollocks et d’arrêter de nous les briser.
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