Réhabilité grâce au gimmick du Block rockin’beats des Chemical Brothers, le rapper vétéran Schooly D, précurseur du style hardcore, est en odeur de sainteté ces temps-ci. Mekon le recrute ainsi en studio pour un titre, School’s out, dont la série de remixes dévastateurs figure en bonne place dans notre playlist depuis déjà près de deux […]
Réhabilité grâce au gimmick du Block rockin’beats des Chemical Brothers, le rapper vétéran Schooly D, précurseur du style hardcore, est en odeur de sainteté ces temps-ci. Mekon le recrute ainsi en studio pour un titre, School’s out, dont la série de remixes dévastateurs figure en bonne place dans notre playlist depuis déjà près de deux mois. L’album de Mekon alias John Gosling (ex-Bass-O-Matic et actuel pilier d’Agent Provocateur) était donc attendu fébrilement. A tort, certains espéraient un ralliement à la cause Big Beat (il avait signé, en 94, un Phatty’s lunchbox prémonitoire et s’offre ici un intense bras de fer avec Jon Carter, DJ du Heavenly Social). Avec une honnêteté dont peu de ses pairs osent faire preuve dictature du goût oblige , il remet vite les pendules à l’heure d’un définitif « je n’aime pas la techno. » Décomplexé, comme tous ses compères de l’écurie frappadingue Wall Of Sound, Mekon se permet une musique dense et généreuse, joviale et turbulente. Ses tribulations, dont l’alchimie approximative peut parfois désarçonner, fricotent largement avec l’instrumentation live et revendiquent, en plus de l’influence rock, un enracinement prononcé dans le hip-hop (Freestyle part 1) et le ragga-dub (Revenge of the Mekon et Welcome to Tackletown). Cette machine tue les puristes.
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