Une nouvelle fois, ça se passe sur le label de l’Indiana Secretly Canadian, maison-mère d’un rock américain épanoui dans ses marges, où une exigence constante d’écriture et le dialogue entre les genres (du folk le plus rural au post-rock le plus mathématique) ont fertilisé de passionnants hybrides. Issu du post-rock le plus réglementaire du début […]
Une nouvelle fois, ça se passe sur le label de l’Indiana Secretly Canadian, maison-mère d’un rock américain épanoui dans ses marges, où une exigence constante d’écriture et le dialogue entre les genres (du folk le plus rural au post-rock le plus mathématique) ont fertilisé de passionnants hybrides. Issu du post-rock le plus réglementaire du début des années 90, Windsor For The Derby, duo écartelé entre Philadelphie et Austin, a depuis largement élargi ses horizons. Il a ainsi mis sa science rigoureuse du son et des textures au service de chansons à la fois plus pop et plus ombrageuses ? un équilibre visiblement appris chez Joy Division, Can ou les Swans (dont le leader Michael Gira a sorti le précédent album du groupe sur son label Young God).
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Une électronique tremblante sert ici d’édredon à ces chansons principalement acoustiques et répétitives qui, tendues, ignorent pourtant tout de l’explosion : à la limite de la crise de nerfs, elles restent d’un zen fascinant, s’apaisant en un refrain angélique, une mélodie en dentelle. Quand une femme enceinte écoute du krautrock ou New Order, le bébé doit entendre Windsor For The Derby à travers le liquide amniotique.
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