La pop ambitieuse et envoûtante d’une fanfare islandaise.
L’album s’appelle “Nous avons allumé un feu” et ça s’entend : sur les landes islandaises autrefois un peu frisquettes et tremblantes de Seabear, la température est montée de plusieurs degrés. C’est la veillée, joyeuse, autour d’une flambée.
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Sindri Már Sigfússon – responsable, sous le nom de Sin Fang Bous, du féerique album Clangour en 2008 – a les joues rouges, les yeux brillants et les idées en feu : rafales de fanfares, chorales émancipées, refrains remués et exaltés, piano emphatiques : jamais sa musique, autrefois cotonneuse, neigeuse, n’avait atteint cette épaisseur.
Démarré en solitaire, Seabear est aujourd’hui un vrai groupe, qui porte haut et fier le songwriting délicat de Sindri, qui évoque aujourd’hui moins les élégances mélancoliques de Sufjan Stevens ou Elliott Smith que la grandeur et le souffle d’Arcade Fire. Dont Seabear pourrait devenir, au coin du feu et des bougies, la doublure idéale pour les jours de grève EDF.
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