We Are Scientists est un trio californien basé à New-York qui s’apprête à envahir les ondes françaises, après avoir fait vibrer nos amis d’outre-manche. Ces trois garçons gentiment loufoques nous présentent le clip de leur single Nobody Move, Nobody Get Hurt, à découvrir sur les inrocks.com
C’est l’histoire de trois jeunes garçons originaires de Californie qui décident de rejoindre la Grande Pomme direction Brooklyn histoire de s’investir à fond dans leur idée première, à savoir monter un groupe de rock. Trois jeunes hommes d’une trentaine d’années à peine, qui jouent un rock nerveux et extrêmement jouissif dans la veine de Weezer, autres éternels ados américains: les guitares sont omniprésentes, la batterie se fait furieuse, le chant énergique.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Musicalement, peut-être rien de très original diront certains, mais chez ces quatre énergumènes-là, c’est leur sens affirmé de la comédie et du burlesque qui marque le plus : ils sont loin – mais alors très loin – de se prendre au sérieux. Pas forcément palpable sur disque, où leurs bombinettes rock sont certes efficaces, cependant loin d’être révolutionnaires. Mais il suffit alors de jeter un œil sur leur site officiel, sur la pochette de leur premier album, l’excellent With Love and Squalor, ou encore sur leurs vidéos, pour réussir aisément à cerner leur univers totalement saugrenu.
Keith Murray, le chanteur à la belle gueule, Chris Cain et Michael Tapper, les barbus-moustachus, se plaisent ainsi à se mettre en scène à 100 % dans leurs vidéos ô combien déjantées, pour le moins hilarantes et cocasses, un peu à la manière des vidéos d’autres new-yorkais, celles des géniaux Beastie Boys. Ils se font tantôt courser par un énorme ours en pleine rue dans The Great Escape ou bien partagent leur vie quotidienne à trois – jusque sous la douche – dans Nobody Move, Nobody Get Hurt. Quant à leur site officiel, il est truffé de fantaisies en tous genres : Chris Cain divertit les internautes comme il peut en faisant des chroniques de divers événements sans relations directes avec la musique, telle celle d’une station-service ou encore de Star Wars, Episode 3?
Plus sérieusement, leur premier album With Love and Squalor – outre le fait que la pochette aux trois jeunes chatons soit probablement élue la plus charmante de l’année – est un réel petit bijou rock qui fleure bon la désinvolture et l’insouciance, tout en étant maîtrisé de bout en bout. Les singles sont bien sûr décapants, mais d’autres titres tels Cash Cow ou encore It’s A Hit sont incontournables : du rock pêchu qui ne passe pas par quatre chemins, assez rentre-dedans.
We Are Scientists savent y faire et l’ont d’ailleurs prouvé il y a peu lors de la première partie du concert des Stars au Nouveau Casino de Paris : un set propre, direct et carré ? une ambiance moins burlesque que dans leur vidéos, mais tout de même une reprise joviale et réussie de Be My Baby des Ronettes, pour couronner un de leurs premiers passages en France.
Préparez-vous donc à être séduits par ces scientifiques doucement fous. Rendez-vous est pris en première partie d’autres comiques (anglais, cette fois-ci), Kaiser Chiefs, le 28 février prochain au Bataclan. Le premier album de We Are Scientists est dans les bacs le 20 janvier.
{"type":"Banniere-Basse"}