Du punk lo-fi pour le meilleur album power-pop de l’année.
Après plus de dix ans d’activisme punk underground et la publication d’une discographie pléthorique en solo ou au sein de groupes fugaces et pour la plupart dispensables, Jay Reatard se décide enfin à nettoyer le cambouis sonore qui salopait jusqu’ici ses titres et à assumer son talent de mélodiste. Apparaissent alors de petites choses précieuses, simples et fragiles en dépit des 160 bpm maintenus d’un bout à l’autre : des chansons (au hasard Faking It, Rotten Mind ou Hang Them All). Evidemment, on est plus dans un atelier d’artisanat traditionnel qu’au salon de l’innovation, tout ce qui s’y trouve a déjà été entendu, des Buzzcocks à Weezer en passant par les Pixies. Le talent de Jay n’en est que plus évident, celui-ci parvenant à démontrer qu’il est encore possible, voire nécessaire, de produire d’excellents albums dans un domaine aussi peu évolutif et si souvent grossier.
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