Le génie américain de la pop évasive s’embourbe et se perd. Critique et écoute.
En psychologie de l’enfance, un paracosme est un monde imaginaire régi par ses propres normes, avec ses êtres vivants, son langage et son histoire. L’ambition de ce deuxième album semble ainsi toute trouvée : développer, en neuf morceaux inspirés par la nature, une vision assez forte pour transporter l’auditeur hors des champs habituels de la perception, et faire de ce Paracosm un voyage dans le rêve et la magie.
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Mais si le premier album d’Ernest Greene, sous ce petit nom de Washed Out, proposait quelques bases poignantes au futur de la dream-pop, son successeur s’embourbe un peu dans une idée musicale surexploitée, une production un poil clinquante et des chansons manquant finalement de nuances, de relief, de légèreté. C’était pourtant, jusqu’à présent, le grand talent de Washed Out : faire dans l’épure et l’aérien sans jamais rien perdre en complexité. Un peu dommage.
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