Entre deux éclairs de génie, du rock épique FM qui sent la chaussette.
James Lavelle est de ces artistes exigeants qui ne tolèrent pas l’inertie et sont obsédés par le renouvellement. Encore faut-il être inspiré… Le cerveau du collectif aléatoire UNKLE aurait mieux fait d’avaler un double Lexomil le jour où il a troqué ses machines hypnotiques contre des guitares héroïques et une batterie pompière. Son nouvel album War Stories est à son chef-d’œuvre Psyence Psycho ce que les rillettes sont au foie gras. En gros : ça peut être bon, mais souvent, bonjour l’indigestion. Les deux tiers du disque font une véritable déclaration de guerre à la musique subtile – dont, comble de l’ironie, Lavelle fut pourtant l’irréprochable garant en tant que patron du label britannique Mo’Wax. Même son complice 3D de Massive Attack livre un Twilight plutôt falot et Josh Homme joue carrément les gros rustauds au détour de Restless.
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Heureusement, certains morceaux aux mélodies vertigineuses irradient l’ensemble, notamment quand Ian Astbury du Cult pose son timbre crépusculaire sur les ténébreux Burn My Shadow et When Things Explode, ou lorsque l’Ecossais météorique Gavin Clark figure au casting soyeux du déchirant Broken. Mais ce sont les Anglais de Duke Spirit qui signent le plus beau featuring du disque. Leur Persons & Machinery renoue avec la splendeur originelle d’UNKLE : harmonie céleste de basses intenses, de vocalises aériennes et de breaks à couper le souffle. L’honneur est sauf.
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