Les Californiens s’émancipent de la scène garage psyché avec un album-fleuve surprenant.
Parrainé à ses débuts par Ty Segall, Wand s’est rapidement fait une place de choix au sein de la scène garage psyché de Los Angeles.
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Un changement de direction opérée par le quintette
Pourtant, après trois premiers disques ravageurs, nourris à la fuzz et publiés à quelques mois d’intervalle, la bande menée par Cory Hanson a préféré s’en affranchir pour suivre sa propre voie et éviter toute claustration.
Alors que le troisième album 1 000 Days (2015) laissait déjà présager l’évolution à venir, Plum (2017), son successeur résolument pop, n’a pas manqué de confirmer le changement de direction opéré par le quintette californien.
Métamorphose achevée
Deux ans après, Laughing Matter achève cette métamorphose. Wand se libère définitivement de toute contrainte et livre un double album décomplexé, où les titres labyrinthiques attestent d’une richesse sonore inédite dans la discographie du groupe.
Si les ravissants High Planes Drifter et Jennifer’s Gone ont été écrits avant l’enregistrement du disque, la majorité des morceaux résulte d’une multitude de sessions d’improvisation en studio. La hargne garage des débuts côtoie musique minimaliste, folk, noise (Thin Air, Lucky’s Sight), pop ensoleillée (Rio Grande) et même ambient (Bubble). Les Californiens n’ont que faire du qu’en-dira-t-on, et ça leur réussit.
Laughing Matter (Drag City/Modulor)
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