De la synth-pop enregistrée dans un garage sale : le drôle de pari de ces allumés. Critique.
Déjà le nouvel album de Wampire Veekend ? Mais non, c’est Wampire tout court, avec leurs bonnes trognes à jouer du softrock – ou à jouer dans un soft-porn. En argot, un Wampire est un “wanna-be vampire”, un vampire un peu mal fini, un peu foireux. Et effectivement, Rocky Tinder et Eric Phipps, deux braves gars de cette fourmilière indé que demeure Portland, Oregon, sont des vampires à dents de lait : qu’ils sucent le sang de Kraftwerk (leur reprise de The Model sur leur récent single) ou de la synth-pop, ils sont trop tendres et romantiques pour fuir avec le butin. Leur originalité, de taille, est de jouer ainsi une pop synthétique avec une éthique, et un son, de rock des caves. Mélange de laboratoire clinique et de garage crado, de désinfectant et de cambouis, d’Electric Guest briqué et de Strokes salopé, leur album est effectivement une “curiosity”.
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