Clinic explore méthodiquement son petit domaine exclusif et affine un son et un style qui n’appartiennent à personne d’autre. Guitares frêles, orgue anémique, melodica lointain, rythmique raide et pressée : la musique de Clinic emprunte des couloirs déserts, des passages dérobés, se faufile dans l’ombre. On entend des grincements, des souffles, des claquements de portes. […]
Clinic explore méthodiquement son petit domaine exclusif et affine un son et un style qui n’appartiennent à personne d’autre. Guitares frêles, orgue anémique, melodica lointain, rythmique raide et pressée : la musique de Clinic emprunte des couloirs déserts, des passages dérobés, se faufile dans l’ombre. On entend des grincements, des souffles, des claquements de portes. Sur Walking with thee, stupéfiant de maîtrise, le groupe parvient à sculpter onze morceaux strictement différents dans ce même et unique matériau sonore. Tour à tour énervé, oppressé, tendu ou faussement apaisé, Clinic décline la peur. On pense à un jeu de survival horror, Resident Evil ou Silent Hill, à la cosmogonie horrifique de Lovecraft et surtout à Monster, terrifiant manga thriller de Naoki Urasawa et à l’Hôpital et ses fantômes de Lars Von Trier. Deux histoires qui prennent pour cadre un milieu médical, deux histoires de revenants. Car Clinic, se jouant des pistes faciles, reste inclassable et s’apparente moins à quelques groupes qu’à une période, situé autour de 1980 et quelque part entre New York et le Nord de l’Angleterre, quand le punk n’était déjà plus le punk et la new-wave pas encore la new-wave.
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