A côté d’Arctic Monkeys et Lily Allen, le net a permis quelques autres jolies success-stories sorties de l’ombre, dont celle de Voxtrot.
Ce quintet d’Austin, au Texas, s’est fait connaître avec des singles irrésistiblement pop circulant de blogs audio en webradios, suscitant commentaires passionnés sur les forums et convainquant la foule lors de tournées américaines en 2005-2006. Alors qu’aucun de leurs trois singles n’était sorti officiellement en France, le public qui remplissait la Flèche d’or parisienne en février dernier connaissait déjà, grâce au web, la plupart des morceaux, enjoués et dopés par un chanteur charismatique et pile électrique, Ramesh Srivastava.
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Comme de nombreux groupes américains d’aujourd’hui, des Killers à Fall Out Boy, Voxtrot revendique et se réapproprie à sa manière l’héritage musical britannique, objet de fascination et d’admiration. L’inspiration des singles emprunte ainsi beaucoup à l’indie-pop de Belle & Sebastian, aux Smiths. Poussant sa passion jusqu’à la vivre sur place, Ramesh Srivastava est parti suivre des études à Glasgow, baignant alors comme il en rêvait dans la pop locale mais aussi l’electro et la dance, ouvrant ses horizons musicaux.
Une ouverture qui se révèle sur ce premier album, qui délaisse un peu la pop détendue des singles pour une musique moins spontanée, plus ambitieuse, plus sombre, contrastée. De l’entrain délicat de Your Biggest Fan ou Raised by Wolves ne subsistent que quelques traces, dont le solide et possible tube Kid Gloves. Des guitares agressives (Firecracker) sont suivies de moments calmes, sereins, emplis de violons ou de piano tristes (Real Life Version). Avec cet album regorgeant de mélodies qui s’entrechoquent, Voxtrot ne craint pas de s’éloigner de la gentillesse et de la fragilité qui ont fait ses beaux jours sur le net, pour une musique plus sûre d’elle qui, peut-être, transformera l’essai à la radio.
Découvrez Voxtrot avec trois titres de l’album en écoute, Steven, Ghost et The Future part 1, et en vidéo live un titre extrait du EP Mothers, Sisters, Daughters & Wives, et intitulé Soft & Warm (avec l’aimable autorisation de Beggars
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