Hormis les publications communautaires dans les diasporas tigréenne et érythréenne, ce volume des éthiopiques est l’un des tous premiers témoignages de la musique tigrina à être publiée en Occident. Le Tigray, province nord de l’Ethiopie actuelle, est le berceau de l’empire abyssin. Au nord du Tigray, à l’est du Soudan et face à la mer […]
Hormis les publications communautaires dans les diasporas tigréenne et érythréenne, ce volume des éthiopiques est l’un des tous premiers témoignages de la musique tigrina à être publiée en Occident. Le Tigray, province nord de l’Ethiopie actuelle, est le berceau de l’empire abyssin. Au nord du Tigray, à l’est du Soudan et face à la mer rouge , se trouve l’Érythrée. Plus encore que son particularisme de langage, la musique tigrina tire son originalité de ses mélodies et de ses rythmes spécifiques, radicalement différents des autres provinces éthiopiennes. Là, Massenqo (viole monocorde à archet) et krar (lyre à six cordes) demeurent les instruments traditionnels majoritairement pratiqués, même si ces dernières années le krar tend de plus en plus à être électrifié ? la musique érythréenne moderne se caractérisant principalement, comme partout ailleurs, par l’utilisation d’instruments occidentaux (guitare, cuivres, claviers). Hormis le tigréen Bèzuayènè Zègèyè, la plupart des artistes présentés sur ce volume d’éthiopiques sont d’origine érythréenne. On y trouve notamment la virtuose du krar Tsèhaytu Bèraki, le guitariste et joueur de krar Tèwèldè Rèdda, aussi chanteur, compositeur, arrangeur et fondateur du MaTA, (association théâtrale d’Asmara qui impulsa un dynamisme inédit à la vie musicale érythréenne en développant à la fois une résistance culturelle et artistique aux influences venues d’Addis Abeba) ainsi que la chanteuse Tebèreh Tèsta-Hunegn : tous trois prirent le maquis au milieu des années 70, la musique en Érythrée ne pouvant à aucun moment être séparée des revendications identitaires du pays.
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