La musique continue de braver le confinement, et rien ne saurait arrêter, en cette sixième semaine, la synth-pop de B.C. Camplight, l’énergie débordante de Cathedrale, les horizons à perte de vue d’Other Lives, le rétro de RVG, et surtout le grand retour tant attendu de Rone.
B.C. Camplight, Shortly After Takeoff (Bella Union / PIAS)
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L’inspiration puisée dans ses troubles psychologiques, B.C. Camplight affirme avoir bouclé sa Manchester Trilogy avec Shortly After Takeoff, qui succède aux disques Deportation Blues (2018) et How To Die in the North (2015). Puisant dans la synth-pop qui lui est familière, l’Américain conserve une ambiance 50’s qui lui va toujours aussi bien.
Par Raphaëlle Berlanda-Beauvallet
Cathedrale, House Are Built The Same (Howlin’Banana / Modulor)
Sorti sur le label Howlin’ Banana – toujours d’un goût très sûr – et accompagné d’une superbe pochette dessinée par Laura Kopf, le disque trouve résolument son chemin dans l’adjectif trop usité de punk, tant sur le plan de l’énergie que de la voix (qui semble parfois tout droit sortie d’un sous-sol mancunien).
Par Xavier Ridel
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Other Lives, For Their Love (PIAS)
Les images d’horizons et d’immensités que peint Other Lives dans ce nouvel album dressent un monde nouveau à la mélancolique majestueuse. Il était temps pour le groupe de revenir depuis leur dernier disque Rituals (2015), et c’est avec un sentiment de liberté sous un ciel étendu que l’on retrouve les Américains, avec For Their Love.
Par Raphaëlle Berlanda-Beauvallet
Rone, Room With A View (InFiné / Bigwax)
“Il m’est arrivé d’halluciner sur le discours de fin du monde porté par les collapsologues, qui est parvenu de manière fulgurante dans les gros titres des médias. Loin de moi l’idée d’être un moralisateur, je souhaitais simplement me poser en observateur. De ce point de vue-là, Room with a View est un instantané de ce qu’on ressent individuellement.” Quoi qu’il advienne, ce cinquième album de Rone restera comme la bande-son d’un printemps 2020 confiné et indéterminé.
Par Franck Vergeade
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RVG, Feral (Fire Records / Differ-Ant)
Bien qu’assurément moderne, ce disque présente des ambiances vieillottes, qui nous donnent l’impression d’un saut dans le passé. Après A Quality of Mercy (2017), le groupe revient, et pas à moitié. Les huit morceaux de Feral procurent une petite épopée dans le temps, et accompagnent si bien les rayons de soleil qui percent à nos fenêtres de confinés.
Par Raphaëlle Berlanda-Beauvallet
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