Tout ceci est évidemment pensé, planifié, conçu sur paperboard. Les trois gars d’Oxford, tronches de n’importe quoi, sont d’hilarants anti-Doherty, les premiers rôles potentiels d’un documentaire en vert et marron VHS sur les clercs de notaires britanniques en milieu rural ? ils ont d’ailleurs grandi à Ashby-de-la-Zouche, en plein trou du cul du Leicestershire, ça […]
Tout ceci est évidemment pensé, planifié, conçu sur paperboard. Les trois gars d’Oxford, tronches de n’importe quoi, sont d’hilarants anti-Doherty, les premiers rôles potentiels d’un documentaire en vert et marron VHS sur les clercs de notaires britanniques en milieu rural ? ils ont d’ailleurs grandi à Ashby-de-la-Zouche, en plein trou du cul du Leicestershire, ça ne s’invente pas et ça forme une certaine mentalité. Les Young Knives sont donc la revanche organisée des gros laids sur les beaux en cuir, la vengeance du tweed Debenhams (le Trois Suisses du cru) sur le veston Slimane ? des petits punks à tête de gentlemen farmers excentriques.
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Oublions le décorum, remettons-les en slip (ou voyons-les sur scène) et découvrons que leur premier album Voices of Animals and Men est un bon cran au-dessus de la vulgate rock du moment. Sous la bonhomie, il y a du nerf, beaucoup de nerf, et du bulbe, pas mal de bulbe : les Anglais sont à la fois bien ronds et très angulés.
Comme le premier album d’Art Brut, Voices of Animals and Men est un album drôle mais pas comique, terriblement britannique, une petite bombe de post-punk rutilant, arty et moderniste, où XTC est invoqué pour faire gouzi gouzi à The Fall. Voices of Animals and Men se permet même quelques grands morceaux : Part Timer, qui ouvre l’album comme un CRS le crâne d’un manifestant ; The Decision, parfait morceau de pop aberrante ; Here Comes the Rumour Mill, qui pille Blur pendant son roupillon ; She s Attracted to, basse du front et haute en énergie ; ou la formidablement rigolote Weekends & Bleak Days (Hot Summer).
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