En 1964, la bossa nova brésilienne est à la mode. Deuxième meilleure vente de disques aux USA, juste derrière A Hard Day s Night des Beatles, la rencontre magique entre Stan Getz et Joao Gilberto fait des émules et de nombreux jazzmen se laissent tenter par le charme sucré de fusions discrètes et raffinées avec […]
En 1964, la bossa nova brésilienne est à la mode. Deuxième meilleure vente de disques aux USA, juste derrière A Hard Day s Night des Beatles, la rencontre magique entre Stan Getz et Joao Gilberto fait des émules et de nombreux jazzmen se laissent tenter par le charme sucré de fusions discrètes et raffinées avec la musique « latine » sous toutes ses formes. L’importance d’un tel phénomène, ne pouvait bien évidemment pas échapper à l’opportuniste Quincy Jones, toujours prompt à surfer sur « la vague » pourvu qu’elle soit porteuse… Épaulé par le saxophoniste et arrangeur Franck Foster en rupture du grand orchestre de Count Basie, il concocte pour Sassy, dont la notoriété excède depuis bien longtemps déjà la simple sphère du jazz, un petit programme épicé et exotique, relevé par des arrangements mutins et flamboyant et la propulse sous les tropiques. Le résultat est somptueux d’intelligence et de savoir-faire. Sarah Vaughan s’y montre déconcertante de décontraction et de virtuosité, poussant sa tessiture exceptionnelle dans ce registre inhabituel avec un plaisir évident. Transcendant de sa sophistication légendaire un répertoire parfois un peu facile et « commercial », la chanteuse transforme cet exercice de style en authentique petit joyau futile mais irrésistible.
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