En première partie d’Oasis (le 2 mars à Lyon et le 3 à Paris-Bercy), Glasvegas est le nouveau groupe de Glasgow qu’il vous faut. Rencontre avec le leader du groupe, James Allan (la houpette à gauche).
En Grande-Bretagne, le premier album, sorti depuis le mois de
septembre, a connu en seulement quelques mois une trajectoire fulgurante.
Avec la bénédiction protectrice d’Alan McGee (fondateur
de Creation Records et découvreur d’Oasis ou The Jesus & Mary Chain !), Glasvegas a gagné une immense base de fans, qui s’identifient de façon insensée à ces paroles. “Je ne m’habituerai jamais à voir des centaines de personnes s’approprier ces mots, confie James Allan.
La preuve que la vie peut nous réserver de bonnes surprises… Je les ai écrits quand j’étais au chômage, tout seul, en privilégiant la sincérité plutôt que les capacités techniques.”
L’exemple le plus flagrant reste Daddy’s Gone, devenu l’hymne de toute une génération d’enfants dont les parents ont divorcé. De sa voix déchirante, James Allan y imagine les regrets du père qui l’a négligé. Quelque part, un homme doit certainement raser les murs. “Beaucoup de gens viennent me dire à quel
point cette chanson les touche. Ils se mettent à me raconter leur histoire familiale, des blessures très personnelles. Ils finissent souvent en larmes dans
mes bras. Je ne me balade jamais sans un paquet de mouchoirs,
au cas où.”
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
A travers ces textes, on comprend que la famille tient une importance cruciale
pour lui. Lorsqu’on lui demande s’il retiendra un événement précis de l’année
2008, ou peut-être une rencontre marquante (avec Lisa Marie Presley, Oasis ou bien Echo & The Bunnymen, tous devenus fans), il explique : “Chaque année, mes moments préférés sont ceux que je passe avec ma maman. Ils surpassent
tout le reste.”
Malgré ces aspirations très simples, Glasvegas a tout de même réalisé un voeu inhabituel parmi la liste de ses exploits récents : enregistrer, dans une église de Transylvanie, un single de Noël. Son joli titre, A Snowflake Fell (and It Fell Like a Kiss), rappelle un passage de De l’autre côté du miroir de Lewis Carroll, quand Alice compare le son des flocons qui tombent dehors à des bises contre la vitre. Ce titre résume à lui seul les sommets de délicatesse dont ce groupe d’Ecossais est capable derrière ses chansons en lambeaux.
Glasvegas (Columbia/SonyBMG)
{"type":"Banniere-Basse"}