Si ravissante, si harmonieuse soit-elle, la musique de Rebeccka, Victoria, Emelie et Anna donne plus envie de finir la boîte de Tranxene que de faire des galipettes dans l’herbe folle. Serait-ce parce que le soleil se fait trop rare chez elles ? Qu’à force de se calfeutrer à l’intérieur on en devient un peu fou […]
Si ravissante, si harmonieuse soit-elle, la musique de Rebeccka, Victoria, Emelie et Anna donne plus envie de finir la boîte de Tranxene que de faire des galipettes dans l’herbe folle. Serait-ce parce que le soleil se fait trop rare chez elles ? Qu’à force de se calfeutrer à l’intérieur on en devient un peu fou ? Voilà sans doute pourquoi leur premier album, Visible Forms, cède souvent le pas à de funestes envolées post-rock. La batterie semble creuser une tombe et le violoncelle, sonner le glas. Chaque arpège de guitare, chaque accord de piano appuie là où ça fait mal. Mais chez Audrey, c’est la partition vocale qui bouleverse le plus, évoquant Björk ou Cat Power. Au loin, on entend comme le récit scandé d’une comptine énigmatique. Superposé en canon façon Cocteau Twins, l’ensemble forme parfois un envoûtant chœur de vierges. Difficile alors de résister à la conversion.
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