Si Dominique A s’active encore dans tous les compartiments du jeu tout au long de Vingt à trente mille jours, le deuxième album de Françoiz Breut ressemble moins à un disque de Dominique maquillé en fille comme l’était le premier, il y a trois ans. L’ombre de Dominique est moins lourde à porter, d’autant que pour la première […]
Si Dominique A s’active encore dans tous les compartiments du jeu tout au long de Vingt à trente mille jours, le deuxième album de Françoiz Breut ressemble moins à un disque de Dominique maquillé en fille comme l’était le premier, il y a trois ans. L’ombre de Dominique est moins lourde à porter, d’autant que pour la première fois, celui-ci n’est plus le seul à tirer les ficelles. Yann Tiersen, Fabrice Dumont d’Autour de Lucie et Pierre Bondu s’emploient à hisser des voiles taillées pour le grand large. Katerine, Perio, Jérôme Minière ou Philippe Poirier de Kat Onoma ont prêté leurs plumes et Joey Burns de Calexico sa voix. Le sépia du premier album laisse maintenant la place, sinon à un feu d’artifice, du moins à un nuancier plus vaste qui va du rose chair (L’Origine du monde) au gris foncé, en passant par l’Heure bleue et tous les verts possibles, ceux de la terre et de la mer (Portsmouth). Françoiz Breut devient même la créature mystique qui lévite entre cieux et eaux sur l’impressionnant Derrière le grand filtre et campe carrément Romy Schneider pour un remake de La Chanson d’Hélène, poignant mélodrame musical tiré des Choses de la vie. Elle sera aussi Peggy Lee sur la magnétique reprise de Sans souci, cow-girl sentimentale et sauvageonne sur Il n’ y a pas d’hommes dans les coulisses, dansant du bout des pieds sur Le verre pilé, pour ce qui constitue peut-être le sommet de l’album.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}