Revenu de tout et indemne, Da Silva impose son ton à la chanson d’ici. Critique et écoute.
Malgré le tourbillon de liaisons, dangereuses ou pas, mais souvent féminines (la fidèle Claire Denamur, Jenifer ou Hélène Ségara), Da Silva a pu lancer aux quatre vents quelques feux grégeois, dont un troublant duo en compagnie de Brisa Roché, et poursuivre ses productions à destination d’un public de chères têtes blondes. Mais rien ne laissait présager la révolution culturelle sur tempo dynamique qui nimbe ce quatrième album.
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En dix vignettes incisives, le chanteur musarde en effet d’une pop acide à grands renforts de joviales percussions (Le Coureur de fond) à quelques romances parlées, lucides et désenchantées, puis à une disco-song pour rire (jaune). Car, d’un chant désormais plus fragile que par le passé, Da Silva conte avec pudeur quelques amertumes et autres déconvenues amoureuses, tel un brave petit garçon navré. Il a su s’entourer d’une brigade amicale de quelques fleurons de la pop hexagonale (tous ceux qu’on a pu apercevoir aux côtés de Dominique A ou Daniel Darc), garants d’une constante élégance, et d’un son enrichi de multiples attentions. Pour finir, beau et bizarre, par croiser au large d’un immobilisme harmonique (L’Eté) que ne renierait pas Christophe. On se réjouirait pour moins.
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