Une proche de Múm pour des chansons touchées par la grâce.
Olöf Arnalds est islandaise, et c’est dans sa langue natale qu’elle déploie son chant. Mais cet ange blond, qui a déjà touché de sa grâce le groupe Múm,
pourrait tout aussi bien être un oiseau sauvage des Appalaches, une geisha échappée d’une gravure japonaise, une paysanne anglaise née sous la plume
de Thomas Hardy ou une Italienne de la Renaissance. Car sa voix flûtée et sa guitare cristalline, que frôle parfois l’aile légère d’une section de cordes et de cuivres, se moquent de toute contrainte spatiale et temporelle.
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Traversant sans effort les murailles entre folk et classique, Arnalds est l’ambassadrice d’une exception islandaise qui clame tranquillement son mépris viscéral des compartimentages musicaux. Vid Og Vid est de ces miracles qui jettent une lumière neuve sur l’art ancestral de la chanson. Comme chez Vashti Bunyan,l’épure, ici, est l’alliée d’une parole affranchie, dominée par les élans d’un coeur insensible aux contingences de la mode.
Dans cette écriture racée et tremblée, qui peut atteindre les cimes jadis foulées par Nick Drake, s’exprime la richesse d’une âme en apesanteur, étrangère à la lourdeur de ce monde.
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