On sait que la power-pop, éminemment codifiée, faussement naïve et véritablement délurée, ne tolère ni la lourdeur (Nada Surf) ni la médiocrité (Nada Surf). En revanche, ce genre né, sur les cendres du brasier punk, des tables de loi gravées auparavant par Big Star ou par les Raspberries s’avère le terrain de jeux […]
On sait que la power-pop, éminemment codifiée, faussement naïve et véritablement délurée, ne tolère ni la lourdeur (Nada Surf) ni la médiocrité (Nada Surf). En revanche, ce genre né, sur les cendres du brasier punk, des tables de loi gravées auparavant par Big Star ou par les Raspberries s’avère le terrain de jeux idéal de mélodistes en panne de genre, mais riches d’habileté, de fraîcheur et de saine patate. En cela, on sut apprécier à leur juste valeur les efforts méritoires des Greenberry Woods, Posies et autres Fountains Of Wayne. Super Deluxe, déjà auteur d’un premier album artisanal, s’inscrit dans cette lignée de groupes à l’inspiration dissymétrique, grandis avec un casque stéréo vissé sur la tête, un côté diffusant les Beatles et les Who, l’autre crachant Kiss, Aerosmith ou les Sex Pistols. Pop brute de décoffrage, carburant à l’éthylène, la musique de Super Deluxe ne s’embarrasse pas de fioritures. Une voix à la Lennon, deux guitares surpuissantes, une écriture qui frôle le pastiche (l’appendice acoustique de What’s up with me, décalage transparent de Michelle), ça suffit pour produire quatorze chansons à la simplicité biblique, tout en nerfs, à peine saupoudrées d’une pincée de Canderel pour le goût, d’un peu de piano et d’accordéon pour la couleur. Avec, en prime, la caution de Jon Auer (The Posies), invité sur un I can see haletant. Décidément, on reste en famille.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}