Ça devait sentir bon chez Vetiver, car nombreux sont les amis musiciens venus s’y rafraîchir. On y rencontre ainsi, papillonnant autour de ces chansons calmes et feutrées comme un sous-bois en automne, une paire de hauts dignitaires de la scène néo-hippie américaine : Devendra Banhart et Joanna Newsom. La fantomatique Hope Sandoval (Mazzy Star) y […]
Ça devait sentir bon chez Vetiver, car nombreux sont les amis musiciens venus s’y rafraîchir. On y rencontre ainsi, papillonnant autour de ces chansons calmes et feutrées comme un sous-bois en automne, une paire de hauts dignitaires de la scène néo-hippie américaine : Devendra Banhart et Joanna Newsom. La fantomatique Hope Sandoval (Mazzy Star) y fait également une figuration sur deux morceaux, tout comme le batteur de My Bloody Valentine, Colm O Ciosoig, sur les deux seuls titres pourvus de rythmes. Mais Vetiver, c’est d’abord le projet d’Andy Cabic, jeune type de San Francisco que l’on imagine un peu ermite, un peu hors du temps, amoureux de la Carter Family comme de Donovan.
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Moins porté sur le folk déviant que son pote Devendra (qui est également son colocataire), Cabic possède une écriture qui reste toujours à l’intérieur des pare-feu, sur les chemins bucoliques où le violoncelle glisse comme une ombre, où la harpe tombe comme de la rosée. Mis à part un étonnant morceau honky tonk intitulé Amour fou, coécrit (et chanté) par Banhart, ce sont surtout des ballades exécutés du bouts des doigts et des lèvres, souvent pourvues de mélodies inviolées, d’arrangements qui serpentent jusqu’aux frontières du folk anglais ensorcelé des sixties. Notamment sur l’envoûtant Belles, tandis que les huit minutes vaporeuses de On a Nerve pourraient appartenir au répertoire qu’Elliott Smith est en train d’écrire au paradis.
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