La noisy-pop remise à l’honneur par des Anglais(es) habiles. Critique.
Ces dernières années, des centaines de groupes, principalement et cocassement américains, se sont approprié le son très distinctif de l’indie-pop fourbue et hagarde de la fin des années 80 anglaises – la noisy-pop. Une façon de mélanger éther et larsen, bruit blanc et lunettes noires, dont The Jesus & Mary Chain ou My Bloody Valentine avaient posé les bases avant d’aller se perdre ailleurs, pour le meilleur ou le pire. Vu de loin, ça semble effectivement très facile : une mélodie tendre maltraitée par le vacarme, une beauté virginale fouettée aux barbelés.
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Sauf que, justement, cette simplicité est très compliquée : cette musique ne peut briller qu’à la lumière de mélodies suffisamment robustes pour résister aux assauts électriques. Côté refrains qui lacèrent, harmonies qui cajolent, les Anglais(es) de Veronica Falls font fort, de Teenage à l’éclatant Shooting Star. Grâce à des chants romantiques et entrelacés, grâce aussi à une guitare têtue et acide, Veronica Falls jumelle 2013 et 1986, donne envie de porter un anorak bleu ciel et de ressortir les 45t des Pastels. La marche avant attendra la semaine prochaine.
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