Pour beaucoup, Alice Coltrane sera toujours la Yoko Ono du jazz. Dernière femme de John Coltrane et pianiste de son dernier groupe, elle gère aussi son héritage musical, après avoir commis durant les années 70 un crime de lèse-majesté en plaquant sur un disque posthume de son mari ses propres arrangements de cordes. Un acte […]
Pour beaucoup, Alice Coltrane sera toujours la Yoko Ono du jazz. Dernière femme de John Coltrane et pianiste de son dernier groupe, elle gère aussi son héritage musical, après avoir commis durant les années 70 un crime de lèse-majesté en plaquant sur un disque posthume de son mari ses propres arrangements de cordes. Un acte hérétique qui a longtemps valu à ses propres albums d’être mis à l’index. Une condition absurde, étant donné l’importance et la qualité de ces disques qui ont dû attendre les années 90 pour retrouver leur place.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Quelques récentes rééditions permettent désormais de se faire une meilleure idée de son œuvre. Universal Consciousness, enregistré en 1971, est pris entre le free-jazz le plus abrasif et le mysticisme hindou. Deux pôles qui créent une tension d’une indéniable beauté, rehaussée par des arrangements de cordes inspirés (Alice, comme John Coltrane, admire Stravinski). Alice joue sur ce disque de plusieurs instruments (harpe, orgue…) et mène un groupe d’improvisateurs patentés : ses échanges avec Rashied Ali, le dernier batteur de Coltrane, sont d’une rare violence.
{"type":"Banniere-Basse"}