Une preuve de plus de la mauvaise santé du rap anglais.
Plus contagieux que la peste noire et plus inquiétant que l’idée de se faire vacciner par Roselyne Bachelot en personne, tel est le mal qui ronge le hip-hop britannique depuis plusieurs mois. A ceux qui trouvent ce constat alarmiste, on conseillera l’écoute du dernier Dizzee Rascal, composé pour Radio Bière Foot, du frisbee fluo de Roots Manuva et de ce troisième effort des Foreign Beggars.
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Un disque qui voit le crew londonien enterrer sa réputation de phénomène du grime décomplexé en faveur d’une dégaine de khâgneux trop bien préparé pour son oral. Car United Colours of Beggattron n’épargne rien, ni la soul trempée dans la guimauve (Break Free) ni les productions fossilisées (Keepin the Line Fat), ni le ragga poseur et crispant (Seven Figure Swagger) ni le r’n’b mou de la capuche (Higher). Un beau carnage dont ressortent indemnes un single plus full contact que simple, Contact, et une poignée de titres cool et pointus, à l’image des instrus et flows toonesques de Shake It ou de Prove It, comme une partie de Tetris passée au ralenti.
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