C?est avec un projet fantasque que l?artiste vient de remporter une importante commande publique dans l?espace parisien.
Une maison-manège, tournant en rond devant la sortie TGV de la Gare de Lyon, à Paris, un pavillon de banlieue un peu bancal, fermé la nuit, mais qui le jour ouvre ses pièces aux petits visiteurs, fait clignoter les lumières et la télé du salon, fait tourner les sièges et les tableaux, le tout dans une musique fellinienne
Etaient en lice à ses côtés l’Allemande Rosemarie Trockel, Rirkrit Tiravanija et le miniaturiste Philippe Favier. Prévu pour automne 2002, la Maison animée d’Alain Bublex a l’originalité de rappeler et renouveler le jeu social qu’offraient les manèges d’antan.
Au XIXe, explique l’artiste, les chevaux et les carrosses reprenaient le code de la noblesse. Il y avait une légère moquerie, les enfants du peuple jouaient aux nobles. Dans les années 50, c’étaient plutôt les voitures rutilantes et les avions privés, une ambiance hollywoodienne. Cet aspect social du manège était un peu oublié : le mien s’en souvient, et propose de jouer le spectacle de la petite propriété individuelle, du pavillon de banlieue confronté à un haut bâtiment ou à une barre d’immeubles.? L’occasion enfin pour Alain Bublex, d’ordinaire habitué à glisser dans le paysage urbain des objets semi-fictifs comme l’Aérofiat ou des barres de chantiers, d’intervenir de manière directe, réelle, et durable.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}