On commence à le savoir : 2005 aura été une bonne année pour les Talking Heads, réhabilités avec tous les honneurs par quelques-uns des groupes les plus passionnants de l’époque, de Clap Your Hands Say Yeah à The Arcade Fire. Les Talking Heads, donc, se retrouvent fatalement au générique de ce turbulent premier album, enfin […]
On commence à le savoir : 2005 aura été une bonne année pour les Talking Heads, réhabilités avec tous les honneurs par quelques-uns des groupes les plus passionnants de l’époque, de Clap Your Hands Say Yeah à The Arcade Fire. Les Talking Heads, donc, se retrouvent fatalement au générique de ce turbulent premier album, enfin distribué en France, notamment sur l’excellent single Hey Bunny. Mais heureusement, ces Cherubs ne sont pas simplement brocanteurs, mais aussi athlètes : jouant avec frénésie, ils propulsent d’étonnantes et sinueuses bombinettes arty-punky-funky, qui zigzaguent sur un album aux fausses allures de compilation.
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Les Anglo-Norvégiens alignent ainsi des tubes pour danser, mais alors strictement sous amphètes, seul moyen de suivre cette guitare agitée, ces rythmiques effrénées. Qu’importe, alors, que les Cherubs sentent un peu la fin de race, la fin de règne, la poussière de queue d’une comète déjà passée (des Strokes à Bloc Party, des Rakes à Art Brut). Après tout, chaque génération possède ses faces B, ses séries Z ? Madchester avait Northside, le shoegazing Chapterhouse ou la britpop Echobelly. Et le temps d’une chanson, comme ici Hey Bunny ou l’an passé Club Hoola Hoops Walls, les Cherubs peuvent cocufier leur banalité et fréquenter, intimement, la grâce.
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