L’excellent Limoux Brass Festival, dédié aux cuivres, fête son dixième anniversaire avec des invités prestigieux, et toujours sa volonté de s’ouvrir à tous les souffles du monde. Du 27 avril au 1er mai.
Dix ans ! L’âge de raison pour un festival pourtant fondé sur une idée déraisonnable et par des gens pas toujours raisonnables : offrir en pleine floraison printanière un festival dédié au souffle, aux vents et aux cuivres. Et pourtant, ça fonctionne, et dans cette tranquille petite ville du Sud presque méditerranéenne, les visiteurs, amateurs, passionnés et musiciens sont toujours plus nombreux, 20 000 l’an dernier, à ouvrir tout grand leurs oreilles pour rendre hommage à la généreuse famille des cuivres.
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Le Limoux Brass Festival célèbre donc le métal. Non il ne s’agit pas d’un congrès de métallos ni d’un gig de métalleux mais d’un événement musical qui brasse (!) tous les styles et les genres musicaux avec un éclectisme généreux, en mettant en avant les cuivres, de la trompette piccolo à l’éléphantesque tuba. Cette année anniversaire, ils pourront applaudir 600 musiciens, de la modeste fanfare de collège, aux orchestres les plus prestigieux et aux soufflants les plus virtuoses, tous unis dans le culte du cuivre.
Le tuba de l’année
En cette dixième édition, c’est le tuba qui sera spécialement à l’honneur avec le tubiste Stéphane Labeyrie, qui participera à une masterclass qui se terminera en beauté avec un concert des stagiaires. L’occasion de se rendre compte des possibilités immenses de cet instrument que l’on croit trop souvent destiné à la “pompe” des fanfares alors qu’il permet entre les mains de virtuoses des timbres d’une extrême suavité, comme on peut s’en rendre compte dans la vidéo ci-dessous du Brass United et dans la vraie vie lors du concert que donnera Labeyrie avec deux autres tubistes de pointe, le Français Michel Godard et l’Américain Jon Sass.
Répétons-le, le festival de Limoux refuse tout enfermement dans un genre ou un style et ce qui fait son charme si particulier. On y entendra le Legendary Count Basie Orchestra, mémoire vivante du jazz de Kansas City, l’Ensemble Epsilon adoubé par Pierre Boulez lui-même, les Sacqueboutiers du Capitole, mêlant le trombone moderne et l’ancien, appelé la Sacqueboute, ils vous feront voyager du XVIIe au XXIe siècle et bien d’autres ou le jazz funky de The Headbangers, littéralement “ceux qui font secouer les têtes”.
Limoux Brass Festival du 27 avril au 1er mai
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