Rescapé du post-rock, Ulan Bator s’adoucit mais ne rend pas les (l)armes.
C’était une insurrection menée par des jeunes gens aux allures de scientifiques, une révolte sourde contre les règles figeantes du rock.On appela ça, dans les 90’s, le post-rock, pour ce que cette musique savante mais physique cherchait un au-delà. Entre beaucoup de groupes américains, les Français Ulan Bator offrirent une des propositions les plus radicales, primitives et explosives pour défoncer les cloisons, quitte à payer cher d’arriver trop tôt, trop fort.
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Le groupe refusa vite les petites équations et grandes déclarations du post-rock institutionnalisé, offrant notamment de plus en plus de chant au guitariste Amaury Cambuzat, et de champ aux audaces. Requinqué en 2013 avec un commando au sang neuf et l’album En France/ En transe, Ulan Bator élargit son arsenal sonique vers le prog-rock voire la pop traître à la Swans, pour continuer un fascinant et étourdissant travail de dissolution. Et pendant que tout s’effondre, tout s’efface doucement, sensuellement, Amaury chante et murmure, comme un Nick Cave dans l’orage.
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