Le quintette américain boucle l’album de ses rêves pour mieux parachever sa transition.
Inutile de jouer les surpris. A force de vénérer Exile on Main St. (1972) des Stones et le White Album (1968) des Beatles, les enfants terribles de Chicago allaient bien finir par embrasser définitivement le rock’n’roll pur et dur de leurs classiques. C’est désormais chose faite avec ce quatrième album résolument vintage, enregistré pour l’occasion dans les conditions du live au pays de Galles, sous la houlette du producteur Ethan Johns (Paul McCartney, Ray LaMontagne).
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Alors que le dernier LP, Down in Heaven (2016), laissait déjà percevoir l’attirance indéniable du groupe pour le blues à l’ancienne, Lookout Low assouvit tout désir d’authenticité. Twin Peaks délaisse les guitares crasseuses et l’approche lo-fi de ses débuts au profit d’une production léchée où s’entremêlent cuivres, claviers, chœurs et percussions.
De l’Americana à la The Band (Laid in Gold, Ferry Song) au rock de la fin des années 1970 typé Springsteen et E Street Band (Sunken II), en passant par le r’n’b, la soul et le funk (Dance Through It), les cinq gaillards s’appliquent à revisiter les multiples facettes de la pop américaine de l’époque qu’ils chérissent tant. La hargne juvénile a sans doute disparu en cours de route. Pas le talent.
Lookout Low (Communion/Caroline)
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