“Manchester, tu portes une telle responsabilité“, se lamentaient autrefois les Smiths, les grands absents de la BO du film retraçant les années Factory. Ils ne font qu’une apparition furtive dans le film ultra-référencé de Michael Winterbottom. Mais ils forment, en creux, une présence énorme sur la BO des années Manchester. Car la scène mancunienne se […]
« Manchester, tu portes une telle responsabilité« , se lamentaient autrefois les Smiths, les grands absents de la BO du film retraçant les années Factory. Ils ne font qu’une apparition furtive dans le film ultra-référencé de Michael Winterbottom. Mais ils forment, en creux, une présence énorme sur la BO des années Manchester. Car la scène mancunienne se divise ici clairement entre avant et après-Smiths : l’avant, c’est Durutti Column, Joy Division ou les Buzzcocks. L’après, c’est Happy Mondays, 808 State, la Haçienda ou A Guy Called Gerald : l’hédonisme en opposition à la préciosité et au spleen des Smiths. New Order, omniprésent sur la BO (avec un inédit ou un duo en compagnie de Moby) ou A Certain Ratio, curieusement absents, seront finalement les seuls groupes locaux à accompagner Manchester de la dépression à la débauche, du rock au dancefloor. Un glissement de terrain qui allait changer la face de la musique de la fin du siècle précédent et dont l’épicentre tenait sur quelques centaines de mètres-carrés, entre Palatine Road et Withworth Street. « Manchester, so much to answer for » disait la chanson des Smiths. Malgré la fin en queue de poisson pané de Factory, de la Haçienda et de Madchester, Manchester continue de porter une lourde responsabilité. On ne la remerciera jamais assez.
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