Patti Smith ayant, depuis ses débuts, régulièrement transcendé quelques classiques de la musique pop américaine, cet album de reprises était une idée alléchante. On se souvient, dès son premier album, Horses (1975), de l’apocalypse graduelle et litanique du Gloria de Them, du punk époustouflant de My Generation des Who (avec John Cale en bassiste de […]
Patti Smith ayant, depuis ses débuts, régulièrement transcendé quelques classiques de la musique pop américaine, cet album de reprises était une idée alléchante. On se souvient, dès son premier album, Horses (1975), de l’apocalypse graduelle et litanique du Gloria de Them, du punk époustouflant de My Generation des Who (avec John Cale en bassiste de luxe), ou plus récemment de la relecture rock et décharnée du When Doves Cry de Prince. Mais l’album déçoit, pas tant dans le choix des morceaux, qui vont du très attendu (Gimme Shelter des Stones) au plus décalé (Everybody Wants to Rule the World de Tears For Fears’) que dans les arrangements : basses rondes, guitares proprettes, rythmiques et chant calés au millimètre, ce Twelve ronronne.
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Reste bien sûr la voix de Patti Smith, rocailleuse, puissante, intacte, capable de filer la chair de poule (White Rabbit du Jefferson Airplane) ou d’émouvoir aux larmes sur un Smells Like Teen Spirit inspiré et audacieux. Accompagnée au banjo par Sam Shepard, Patti Smith s’approprie totalement le titre et fait ressortir toute la dimension dramatique du brûlot de Nirvana.
On rêve à ce à quoi aurait pu ressembler le disque si elle avait été capable de le maintenir à cette hauteur-là.
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