Après une pause, les légendes californiennes relancent les aventures soniques. Critique et écoute.
Venus du Mexique, d’Athènes, de Bruxelles ou de New York à la demande de L’Etrange Festival, les membres du quatuor californien en sommeil depuis sept ans se sont retrouvés à Paris en 2011 pour l’interprétation unique et en direct de la musique de Pink Narcissus, film érotique gay du photographe James Bidgood – dont le sens des couleurs saturées trouve un écho évident dans les œuvres de Pierre et Gilles. L’entreprise, baroque à plus d’un titre, génère une suite onirique en douze articulations, dans laquelle s’insinuent les marques de fabrique du groupe : unissons de la trompette et du saxophone, lamento rêveur du violon, et sombre pulsation de la basse. Et, se jouant comme à l’accoutumée des genres et autres étiquettes (de la musique latine à la no-wave, en passant par la musique savante européenne, ou l’école des répétitifs américains), le groupe offre une nouvelle aventure musicale, crissante et soyeuse à la fois.
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Concert le 20 septembre à Paris (Café de la Danse)
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