Lo-core ? Une nouvelle voie à la fois puissante et dépouillée.
(Majic Wallet)
Il y a du Nick Cave dans cette Tundra, dans ce dénuement-là, dans ces ambiances pondéreuses et nuageuses, voire du Chokebore tant les illusions semblent remisées à jamais… Pour leur troisième album, les Enablers de San Francisco plongent effectivement à dessein dans l’introspectif et le décharné. L’heure est grave, comme la voix de Pete Simonelli, et le propos est sobre, comme une sorte de blues blanc, blafard même, scandé et étouffé à la fois. Entre des guitares aussi raides que laconiques et une batterie sobrement jazzy, les dix présents titres, dont une improbable relecture efflanquée du Four Women de Nina Simone, cultivent l’aridité et l’élégie, la plume et le plomb, avec le même sang-froid. Jusqu’à une certaine austérité, même si le post-rock trouve grâce à eux ce complément d’âme et d’humanité qui lui fait souvent défaut.
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