De son propre aveu, Swindelli le chanteur de ManBreak ne connaît qu’“une seule façon de négocier la réalité” : la bagarre. Tatoueur de cocards officiel des collèges (et lycées ?) de Liverpool, il a finalement préféré le rock et la politique à la boxe. Pugiliste en chef de 25th Of May, Swindelli s’est […]
De son propre aveu, Swindelli le chanteur de ManBreak ne connaît qu’« une seule façon de négocier la réalité » : la bagarre. Tatoueur de cocards officiel des collèges (et lycées ?) de Liverpool, il a finalement préféré le rock et la politique à la boxe. Pugiliste en chef de 25th Of May, Swindelli s’est d’abord efforcé de souder surréalisme et discours d’extrême gauche dans un manifeste rap’n’roll avant de jeter l’éponge. Avec ManBreak, il remonte sur le ring pour onze rounds d’exhortation à la lutte sociale. Querelleur et généreux, son électro-rock fourré à la colère met des brassards CGT à Carter USM, fait défiler main dans la main les Clash, les ordinateurs et les chansons de manif. Un exercice de synthèse qui laisse peu de place à l’improvisation et qui tourne à la recette au bout de trois chansons.
Nettement plus rigolo mais aussi anecdotique et fatigant, Chumbawamba a changé de décor. Air du temps oblige, ces ex-porte-parole des squatters des années Thatcher tiendront désormais leurs réunions syndicales sur les dance-floors. Chafoin ça, à condition d’être capable de tenir la distance et de trouver douze hymnes comme Tubthumping, véritable tube pour cortège contestataire et coqueluche des playlists de radios jeunes. Mais manifestement, chez Chumbawamba, on a un seul éclair de génie par disque, d’où l’incroyable ringardise du reste de l’album, convaincant comme Henri Krasucki s’éclatant aux soirées disco italienne du Queen.
Marc Besse
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