Castré de son électricité, ce rock n’en est pas moins violent et chaotique. L’anarchie, pour les Belges de Die Anarchistische Abendunterhaltung, n’est pas un vain mot. C’est par exemple, pour ces vrais dandys punks, repeindre Radiohead (2+2=5, extraordinaire) au violon, clarinette et violoncelle. C’est, pour ce grand groupe de scène, malmener le rock à coups […]
Castré de son électricité, ce rock n’en est pas moins violent et chaotique. L’anarchie, pour les Belges
de Die Anarchistische Abendunterhaltung, n’est pas un vain mot. C’est par exemple, pour ces vrais dandys punks, repeindre Radiohead (2+2=5, extraordinaire) au violon, clarinette et violoncelle.
C’est, pour ce grand groupe de scène, malmener le rock à coups d’instruments à vent, lui mettre une frousse ultime
en le dénudant de ses derniers remparts électriques. Classique en texture, la musique de DAAU est habitée d’une violence plus profonde que bien des saillies à prétention moderne. L’étrangeté de ces morceaux tordus, à la lisière de l’inquiétant et du grotesque, laisse entrevoir sous les cordes un grand chaos, qui avance à pas feutrés, vautré dans les velours rouge sang ; courant irréel et statique, l’électricité n’est ici certes pas visible, mais n’en est pas moins foutrement puissante. Ce quatrième album met de côté les samples et l’électronique, se concentre sur la sève organique, et fascine : ainsi du long premier morceau de l’album (My Goodness! Poetry, du Mogwai sans guitares), de son pendant de fermeture (Two Fast Dreams) ou de l’orientalisant et anxiogène Off the Record. Autant de morceaux qui dressent le poil et allument les étoiles.
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