De l’électro méchante, gouailleuse et comique : le garçons rasent les murs
A Nantes, c’est l’heure de la boum, on s’est déguisé années 80 comme dans un clip flashy MTV et on a ressorti A Cause Des Garçons, en simulant l’innocence menacée des années lycée. Mais la soirée bon enfant a vité dégénéré : un hirsute a quitté Valérie (merveilleux collectif électro local), une harpie a largué le folk noir de Mansfield-Tya pour vivre pleinement sa coprolalie et ensemble, ils ont détourné la sono. Beat monstrueux, mélodies lo-fi, séquencers enragés : exercice de style eigties, la soirée Sexy Sushi vire au guerrier, au carnage – et les garçons quittent le dancefloor tabassés, hébétés. “Tu t’fous d’ma gueule/Tu vas payer/J’vais t’faire bouffer tes dents d’drogué/J’veux plus t’croiser dans les soirées/sinon j’vais finir par taper.” De Yelle à Kelis en passant par les locaux Billy Ze Kick, la haine du garçon couillon n’est jamais aussi bien servie qu’en gaufrette electro-trash avec coulis rose et innocent. Ici, elle s’écrit en plus avec l’urgence et l’économie d’un MSM rageur, avec un affolement punk, (plus Bérus que Justice), avec une méchanceté qui fait trembler les vieux synthés et déraper la voix candide : “Fils de pute, enfoiré, connard, taré, salope de dégénéré, son of a bitch, tu pues l’chien, p’tite bite, grosse pouffiasse, sale connasse, va te faire enfiler, salope ta mère…” Orelsan, c’est Sœur Sourire.
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