Jetés l’an dernier comme des malpropres de la tribu Soul Assassins régentée par DJ Muggs de Cypress Hill et la réputation minée par un second album pitoyable, les créateurs de l’irrésistible et crétin Jump around paraissaient condamnés. Sans les remettre totalement sur les rails, ce troisième album devrait au moins stopper leur descente […]
Jetés l’an dernier comme des malpropres de la tribu Soul Assassins régentée par DJ Muggs de Cypress Hill et la réputation minée par un second album pitoyable, les créateurs de l’irrésistible et crétin Jump around paraissaient condamnés. Sans les remettre totalement sur les rails, ce troisième album devrait au moins stopper leur descente aux enfers. Il redore tout d’abord le blason de DJ Lethal qui, sans faire de miracles, propose un choix de samples irréprochables (Audio Two, Mitch Ryder, Yusef Lateef), imprimant une énergie optimiste tout en fluidité. House Of Pain prend ici franchement ses distances avec la formule irlandaise qui a fait son succès bière, trèfle, tatouage, joint et re-bière troquant une image éculée de pochetrons bagarreurs contre le recul, la maturité et les métaphores bibliques en mal de poil à gratter. Le phrasé rugueux d’Everlast attaque les tympans au papier de verre, mais la tonalité ragga de Divine et Cockni procure l’impeccable contrepoint dynamique dont le groupe manquait. Le meilleur du butin se compte toutefois sur les deux titres où de prestigieux invités sont venus leur prêter main forte : Sadat X (Brand Nubian) sur l’intelligent coup de gueule contre l’industrie Heart full of sorrow et Guru (Gangstarr) sur le sautillant remix de Fed up. Dans le camp Cypress Hill, où la débandade amorcée par le départ de Sen Dog semble désormais inéluctable, on peut commencer à se faire un petit peu de soucis.
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