Dès fin janvier, Trinidad s’enflamme pour son carnaval, temps fort de l’année, festif et chaotique. Soca, steel-bands, costumes baroques : faits et analyse.
[attachment id=298]Quand Dieu voulut interdire aux hommes l’accès au paradis terrestre- déconcentré sans doute par le bruit que faisait son voisin de palier occupé à planter un clou dans le mur mitoyen –une petite île des Caraïbes échappa à sa vigilance : Trinidad. Toute l’année Trinidad, et sa petite sœur Tobago, se préparent à fêter Carnaval. Plus qu’un rendez-vous festif, Carnaval à Trinidad est l’occasion de renouer avec l’esprit originel de ce rituel qui est de renverser la hiérarchie et l’ordre établi, du moins pendant un bref instant. Mais c’est aussi un horizon culturel indépassable. Tout ce que l’île compte de chanteurs de soca music, de musiciens de steel drum, de danseurs ou de créateurs de costumes se mobilisent pour faire de Carnaval une apothéose. L’édition 2008 à peine achevée, voici en images et en mots ma vision de cet instant de décalage absolu où s’amuser, danser et divaguer deviennent les activités essentielles de toute une population. Ce qui en ces temps de sinistrose carabinée, n’est pas plus con que de vouloir travailler plus pour gagner plus. Chers amis et amies, ils ne vous reste donc plus que 11 mois et demi avant la prochaine bacchanale.
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Retrouvez le dossier de Francis Dordor en 4 parties :
Soca, danse, sexe et culture : « Il faut boire pour winer »
Le carnaval sombre et déshinibé : « J’ouvert par 3 Canal » et J’ouvert en photos
Streel drums et joutes musicales : « Panorama »
Mardi gras et costumes baroques : « L’apocalypse joyeuse »
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